Chantal Taïba, un grand nom de la scène musicale ivoirienne, revient sur la scène après une longue période d’absence. Elle collabore avec l’une des grandes figures du coupé décalé : Serge Beynaud a.k.a le mannequin des arrangeurs. Le titre de cette collaboration est « Mathilda ». C’est un titre qui tient à sensibiliser les jeunes filles qui accordent trop d’importance aux choses superficielles.
Chantal Taïba égale à elle-même
Ce qui plaît, c’est que Chantal Taïba n’a pas tronqué son Matiko pour le afrobeat très à la mode actuellement. Dans cette chanson qui pue Serge Beynaud (dans la production musicale), on entend encore les « matiko, tiko » ou les « séké séké » qui nous ont fait dansé il y a des années. Et comme elle l’a toujours fait, Chantal arrive à porter un message important sur une chanson dansante.
On est encore plus séduit quand on l’entend citer des proverbes africains (peut-être viennent-ils d’elle même ?).
Le temps est le plus grand bavard qu’on a pas besoin d’interroger. Il révèle tout.
Poétesse, contrairement à d’autres chanteuses variétés, elle a toujours fait des efforts dans l’écriture de ses paroles. Dans Mathilda, elle nous sert des rimes .
Mathilda la beauté se fane
Mathilda la peau se froisse
Sur le visage les rides se posent
Un peu plus tard, c’est la ménopause
Cependant, ne trouvez-vous pas qu’elle nous a privé d’un peu plus de paroles ? On a vraiment envie d’entendre encore plus de mots d’elle. En effet, ses mots ont le pouvoir de nous faire sourire, rire et penser à la fois.
Le message de Mathilda
Dans cette chanson, Chantal Taïba tient clairement à sensibiliser les jeunes filles sur ce qui est essentiel. Comme est le dit si bien,
Tout est permis mais tout n’est pas utile.
Selon elle, l’une des choses à laquelle il ne faudrait pas accorder trop d’importance c’est la beauté physique ; car avec le temps elle se fane. Aussi, dit-elle qu’il y a des choses plus importantes pour la femme comme avoir une vie de famille, un travail et une vie stable.
Me concernant, je reste séduit par cette exclamation qui résume tout :
Ah, donc ce n’était pas la beauté, c’était la jeunesse.
Comme quoi, c’est pendant qu’on est jeune qu’on devrait penser à se construire au risque de se retrouver avec des regrets une fois cette jeunesse échue.
Si après ça, vous n’avez pas envie d’enlevez vos chaussures pour danser, dites-le nous, on les enlèvera pour vous.
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